A quand la fin du spectacle ?
Faut-il rire ou pleurer … devant la réalité du monde ? On massacre ici et là. Au pays de Douce France, on noie le poisson dans l’eau propre de la Seine, devenue Scène pour un théâtre.
On reprend le fil politique dans le sens de la dissolution des idées et le jeu des rivalités tout aussi naïves que destructrices. Le Bateau coule mais on fait jouer l’orchestre selon les rites. Alors même qu’un gouvernement d’Union nationale devrait s’imposer, on continue de jouer au plus malin, voire au plus patient. Qu’importe si le Bateau coule vraiment ! On veut oublier que « les passions » détournent l’Homme de la Réalité. Tout le monde est propre sur soi : sauf le Peuple qui vote pour l’Extrême droite, et qui donc n’existe pas. On a enfin trouvé la faute : ces gens qui ne comprennent rien à rien ! Sans vraiment se demander pourquoi – et après tant d’avertissements aimables – on en est arrivé là. Une pensée de l’Elite ou supposée telle – qu’elle soit de droite ou de gauche – recouvre le trou du cratère républicain de son voile. Circulez, il n’y a rien à voir !
Certes, le Jeux Olympiques et politiciens n’ont fait que cacher la Dette pour ne pas dire la Faute. Est-ce le Peuple des pauvres et des appauvris, et des « sans voix » (puisque c’est ainsi qu’on les aime) qui a creusé le trou ? Et est-ce que ce n’est pas la Guerre intérieure dont les responsables politiques ont fait – de par leur simple médiocrité, leur narcissisme, leurs certitudes bel et bien discutables – le lit pervers ?
Ces faux-prophètes ont perdu leur crédit et il n’est pas jusqu’à la soudaine « Union des gauches » qui, au prétexte d’effacer le Rassemblement national, n’ait atteint ce point fantomatique qui ne trompe que ceux qui veulent l’être.
Bref ! Va-t-on continuer longtemps de jouer aux plus malins devant le trou du porte-monnaie collectif, sans oublier celui de la Pensée, quand elle s’accroche à d’improbables miracles ?
La « montée des périls » ne tombe pas du ciel. C’est la maladie que nous ont faite tant d’apprentis sorciers : à quand des justes et modestes médecins d’un pays malade ?
Jean-Pierre Bigeault,
26 août 2024