Le cheval de Troie n’aura pas lieu

L'auteur, enseignant et psychanalyste, a développé l'idée que les chemins du savoir sont des chemins initiatiques. Défenseur du "mélange des genres", il associe sa démarche de "passeur" à celle de la poésie.
C'est ainsi qu'il s'aventure à montrer que les mensonges ulysséens de l'enfance, les stratagèmes de ses dieux cachés, disent une vérité dont aucune justice ni morale ne sauraient rendre compte.

Lucie Editions - 2009

D’Uruffe à La Hague – cahier

Ce cahier est au livre « Le double crime de l’abbé Desnoyers, curé d’Uruffe », ce qu’est la mer à la poussée d’une presqu’île presque hors de l’homme.

La cruauté déborde l’homme. Elle l’entoure de ses gouffres. Et cependant la paix vient aussi de l’immensité, si ténébreuse !

Les 18 feuillets de ce cahier alternent en vagues dessins et poèmes.

Le crime y est montré tel que, dans son implacable détermination et l’incertitude confuse de ses limites, l’insoutenable tache d’un massacre intime.

Les mots de la poésie sont appelés à faire le poème comme l’eau fait la pluie sur les corps déchiquetés de la haute falaise.

8 dessins - 1 gravure pour les exemplaires de tête - et 7 poèmes s’allient pour faire entrer la blessure d’Uruffe et sa Lorraine égarée dans la venteuse patrie de Barbey d’Aurevilly. Car la douleur n’a qu’un pays. La solitude humaine, faussement détournée de sa matière, revient au corps comme l’esprit trompé. De la terre à la mer, l’esprit délivré n’a de chemin que le chant. La Hague de tant d’oiseaux !

Petit tas d’épitaphes

De Jean-Pierre Bigeault, Suite de poèmes, illustrés par J.-G. Gwezenneg, Paris, Editions Caractères, 2008.

Suite de poèmes en forme de clin d’œil à la « fin finale » de l’autre et de soi, ce petit livre de 94 pages, illustré par J.-G. Gwezenneg aurait pu prendre le titre d’un conte d’Henry Miller intitulé « Le Sourire au Pied de l’Echelle ».

Car Jean-Pierre Bigeault, son auteur, y parle légèrement de la mort qui n’est que l’échelle renversée de la vie.

L’ouvrage dédié au graveur et peintre normand, Jean Peschard, dont l’œuvre a été marquée par l’humour des surréalistes, poursuit la recherche d’un poète qui jouait déjà avec les mots (et les animaux) dans le recueil intitulé « Petit bestiaire avec passage d’homme* ».

Jean-Pierre Bigeault n’aura pu s’attaquer au « Double crime du curé d’Uruffe » et à la tragédie de la vie et de la mort qui s’y déroule qu’en lui associant, la même année, une fantaisie poétique dont la gravité n’est pourtant pas exclue.

*Editions Encre et Lumière, Cannes et Clairan, 2007.

Petit Bestiaire avec Passage d’Homme

L'auteur nous invite à dialoguer, “voleter” et voyager dans les rêves bleutés de nos forêts, tenus par la main par ces compagnons qui portent leurs chants au creux de nos bruits et de nos silences souvent trop humains.

Editions Encre Lumière - Illustré de six dessins d’Adam Nidzgorski - 2007