Que faire ?

Prendre le gouvernement de vitesse en se retirant à la campagne dans un trou. Ou se glisser incognito dans la future flèche de Notre-Dame tel un rayon céleste et regarder de haut la situation.

Cette suggestion, adressée aux cadres par le Conseil de Résistance, tombe à point nommé. Comme dit le Premier Ministre, on n’est jamais trop prudent : savoir garder les distances n’interdit pas de penser. Si chacun se tenait à sa place, l’horizon finirait bien par se dégager. Miser sur les laboratoires pharmaceutiques, le numérique et les stupéfiants. La Bourse, c’est la vie !

Nous avons donc décidé de surseoir à la Révolution.

Nous allons manger des racines et boire l’eau des nuages. Faire simple. Revenir à la terrestre base et au ciel. Mâcher lentement et voler (de ses propres ailes façon auto entrepreneur).

Ce que nous préférons dans cette époque méticuleusement épique (lavage régulier des mains ou Pilatomanie), c’est l’humour politique : réussissez, bon dieu ! Montez les échelons de l’échelle sociale et, une fois là-haut, faites ruisseler charitablement vos excédents, et bonne nuit, les petits !

L’avantage de la vraie guerre sur la chasse aux virus, c’est que les bombes ne trompent pas leurs cibles. Aujourd’hui la grande bonté institutionnelle nous endort, chers enfants qu’on aime, n’en demandez pas davantage. Regarder la science : elle se débrouille !

Jean-Pierre Bigeault,
Le 14 juillet 2020