D’Uruffe à La Hague – cahier

Ce cahier est au livre « Le double crime de l’abbé Desnoyers, curé d’Uruffe », ce qu’est la mer à la poussée d’une presqu’île presque hors de l’homme.

La cruauté déborde l’homme. Elle l’entoure de ses gouffres. Et cependant la paix vient aussi de l’immensité, si ténébreuse !

Les 18 feuillets de ce cahier alternent en vagues dessins et poèmes.

Le crime y est montré tel que, dans son implacable détermination et l’incertitude confuse de ses limites, l’insoutenable tache d’un massacre intime.

Les mots de la poésie sont appelés à faire le poème comme l’eau fait la pluie sur les corps déchiquetés de la haute falaise.

8 dessins - 1 gravure pour les exemplaires de tête - et 7 poèmes s’allient pour faire entrer la blessure d’Uruffe et sa Lorraine égarée dans la venteuse patrie de Barbey d’Aurevilly. Car la douleur n’a qu’un pays. La solitude humaine, faussement détournée de sa matière, revient au corps comme l’esprit trompé. De la terre à la mer, l’esprit délivré n’a de chemin que le chant. La Hague de tant d’oiseaux !